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5 questions E-mailées à Sidaids en Mai 1999, et qui hélas pourraient encore l'être aujourd'hui

Merci aux professionnelLEs qui à l'époque m'ont aidée à proposer des réponses à ces questions
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Je voudrais pouvoir évaluer les risques selon mes pratiques sexuelles. Ce n'est qu'avec cette prise de conscience pratique sur la transmission du virus que je pourrais alors adopter un comportement sans risque

question #2

La présence du HIV dans la salive est quasiment nulle ; dans le cas d'un cunnilingus, les risques pour la personne embrassée me paraissent nuls s'il n'y a, bien sûr, aucune irritation ou infection chez les deux protagonistes (vaginale ou clitoridienne et gingivales)
Qu'en est-il précisément du risque de contamination lors du contact des sécrétions vaginales avec la bouche (sans infection particulière et hors des périodes de règles) ?

Réponse

proposée par le Dr Christine Fernandez *
ON NE PEUT PAS RÉPONDRE PRÉCISÉMENT (hors période des règles) du risque de contamination pour la personne qui embrasse/lèche/suce un sexe de femme, ou d'homme d'ailleurs, l'incertitude est du même ordre
À ce jour aucune enquête statistique menée chez les couples séro-différents, en milieu hetero ou gay, ne permet d'évaluer ce risque (ni de le prouver ni de l'exclure)
À ce jour encore, aucune transmission n'a été notée chez les couples se protégeant systématiquement pour les pénétrations, quelles que soient les autres pratiques, oro-génitales en particulier, que celles-ci soient ou non protégées. Ces résultats nous permettent assurément de relativiser ce risque, qui est lui aussi (voir question 1) certainement très faible, infini, quasi-nul... en l'absence de lésions (blessures, infections, inflammations) des muqueuses de la bouche (gencives, langue, lèvres, gorge) et de lésions dentaires. Les muqueuses de la bouche, en bon état, n'étant pas -à la différence des muqueuses génitales et anales- des MUQUEUSES CIBLES
muqueuses cibles : tapissées par des cellules-cibles = éponges du virus = qui le laissent passer
Par ailleurs, la salive de la personne qui embrasse est elle-même un liquide "antiseptique" (riche en anticorps et autres substances, lysozymes, etc) qui pourrait jouer un rôle neutralisant le VIH contenu dans le fluide vaginal
* Christine Fernandez était à l'époque responsable au CIDAG de l'Hôtel-Dieu de Lyon [Porte 17 et Espace Prévention Santé]

Nbb : Cette FAQ est donnée pour simple aperçu de questions qu'on se posait en 1999