Magali (ALS) : Est-ce que vous en aviez entendu parler avant cette présentation, du préservatif féminin ?
Une cliente de la pharmacie : Oui
Magali : De quelle façon ?
La cliente : Par des documentaires sur la prostitution en Asie, par mon oncle qui est Médecin sans frontières
Magali : Avant cette présentation vous en aviez une image plutôt positive, plutôt négative, du préservatif ?
La cliente : Une image positive pour tout ce qui est l'esprit, mais pas d'avis... parce que je ne
l'avais jamais vu matériellement parlant, donc je n'avais pas d'autre avis là-dessus
Magali : Après cette présentation, est-ce que vous avez l'impression d'avoir appris des choses que vous ne saviez pas, par rapport au préservatif ?
La cliente : Oui, je ne pensais pas du tout qu'il avait cette texture-là et cette forme-là qu'il était finalement aussi facile à mettre. Sinon, sur l'objet en tant que lui-même, sur tout ce qui est le reste, ça je savais déjà
Magali : Est-ce que vous diriez que cette présentation a modifié l'image que vous aviez du préservatif féminin ?
La cliente : Oui, parce que j'ai vu. Je crois que ça joue beaucoup, le fait de pouvoir manipuler et de comprendre et sa texture et son fonctionnement
Magali : Et vous pensez qu'une pharmacie c'est un lieu qui est bien adapté pour ce genre de présentation ?
La cliente : Oui. C'est pas suffisant mais c'est adapté
Magali : Pas suffisant, dans quel sens ?
La cliente : Il y a beaucoup de gens qui ne vont pas dans les pharmacies. Il faudrait disperser peut-être plus les lieux d'information, mais c'est vrai que c'est un lieu privilégié aussi
Magali : Pourquoi ?
La cliente : Parce que c'est un endroit où on se rend pour des problèmes d'hygiène de corps, d'information sur tout ce qui est médical sans avoir un vrai rapport avec un vrai médecin institutionnel. Et en même temps je pense que des jeunes plus inhibés vont plutôt acheter leurs préservatifs dans les grands centres
commerciaux, peut-être parce que c'est moins cher aussi, ou plus anonyme. Et du coup ce serait peut-être une cible plus intéressante, parallèlement à celle-là, à la cible pharmacies
bb : Dans des centres commerciaux ?
La cliente : Oui, pour moi oui. C'est une autre population. Je ne pense pas qu'un jeune de 16-22 ans peut-être encore intimidé par ça fera la démarche
d'aller vers un adulte, dans une pharmacie, alors que là dans un supermarché c'est au milieu du papcab (papier toilette) des yaourts et tout ça, donc c'est beaucoup plus
anonyme
bb : Est-ce que le prix du Femidom® ne serait pas une barrière, pour vous par exemple, pour l'acheter ?
La cliente : Pour moi non, mais je pense que je fais partie des catégories sociales aisées. Et puis c'est une pratique différente, je pense, pour ceux qui utiliseront plutôt le préservatif féminin qu'un préservatif traditionnel ou un autre type de contraception. Je crois que c'est très... c'est pas la même population